lundi 28 janvier 2008

CHAPITRE 3 ...DE JEREMIE OU L'ENFANT QUI....

L’époux se tait sans rien dire.

Il raccroche.

Il met sa veste et sort de son travail de pâtissier.

Dans le métro, il réalise que les paroles de sa femme sont logiques.

Voir même justes. Il se trouve enferme dans une nasse.

Il hésite à satisfaire la demande de son fils. Un doute l’habite et il se trouve partagé entre le désir d’assouvir et celui de ne rien faire. Mais s’il ne répond pas à ce caprice d’enfant, tout ce qu’il aura construit s’affalera comme château de cartes. Mettant en jeu la promesse de D ieu.

‘…Demande et tu obtiendras... !’

Il décide d’intercéder une nouvelle fois au souhait de son grand garçon avec à l’esprit qu’il se calmera.

Trois jours plus tard, Jérémie est au comble de sa joie, il trouve son paquet sur son lit avec à l’intérieur sa fameuse chemise. Il n’en croit pas ses yeux. Il referme la porte à clef pour apprécier cette offrande. Il ni a plus de doute A chem existe bien.

Il cache son bien ‘ Achemien’ sous le lit en prenant toujours soin de le couvrir.

Au déjeuner.

‘…Papa… ! Je n’ai plus aucun doute... !’

‘…Sur quoi mon fils… ?’

‘…Sur ce que vous m’avez enseigné depuis toujours… !’

‘…Expliques toi Jérémie… !’

‘…Que D ieu existe bien et qu’il nous comble de ses bienfaits... !’

‘…Tu avais des doutes auparavant... !’

‘…Hass ve challom… !Non... ! Seulement une appréhension mais là j’ai des preuves à présent… !’

‘…Des preuves… ?’

‘…Des signes… !’

‘…Tu peux me les montrer… ?’

‘…C’est dans mes rêves… !’

‘…Ah... ! Ce n’est pas du concret alors... ?’

‘…Que des rêves... !’

‘…Je souhaite qu’ils s’accomplissent..!’

‘…Oui qu’ils s’accomplissent… !Mon fils ... !’ Intervient RACHEL, la maman.

Le sujet prend fin au dessert.

Dans sa chambre Jérémie se fend en remerciements envers D ieu pour ses deux offrandes.

Mais il ne compte pas s’arrêter là. Si D ieu peut tout, pourquoi ne se substituerait t’il pas au père Noël… ? Ce personnage de légende inventé par les païens alors que A chem est réel, omniprésent et surtout à l’écoute de tout un chacun, à n’importe quel moment de la journée, à toute heure.

Cette fois ci, il compte profiter de l’occasion qui lui est offerte. Il va demander un vélo tout terrain afin de soulager son papa de cette lourde tache d’accompagnement en métro.

Il pourra ainsi se rendre à sa yechiva par ses propres moyens, comme un grand garçon.

Après sa douche du soir et ses prières, il s’enferme dans sa chambre. Il vérifie l’encre de son stylo afin de ne pas être pris de court et surtout interrompre le dialogue avec son créateur.

Il commence à écrire…

‘…A chem, je se sais comment te remercier des bienfaits que tu m’envoies.

Je n’en espérais pas tant. Sans paraître gourmand, je voudrais que...!’

Et là il s’arrête.

‘..Et si je lui demandais verbalement ma demande sans passer par l’écrit.

Ce serait plus poli et plus direct. D ieu m’entendra… !’

Il cache cependant ce début d’écriture sous le matelas près des autres deux plis.

Il le reprendra si nécessaire, si les mots venaient à lui manquer.

‘..Achem… ! Je te prie de m’excuser si je m’adresse à toi directement et oralement sans passer par les lettres. Je ne veux pas paraître exigeant à tes yeux.

Je te demande pardon d’avance. Peux-tu m’offrir quelque chose qui ressemble à deux roues avec un guidon et deux pédales, tout terrain afin d’épargner à mon papa la lourde tache d’accompagnement matinal à mon école. C’est une mitsvat que je te demande et pas autre chose…. ! Merci Achem… ! Que D ieu te bénisse, surtout ton nom.... !’

Il ferme les yeux pour mieux se concentrer sur sa requête.

Il s’endort, satisfait.

A suivre…

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