dimanche 16 mars 2008

A MES PETITS ENFANTS.

Par instinct, je reconnais leurs petits pas d’enfants dans le hall.
Avant même qu’ils ne franchissent la porte qui déjà baille.
Je suis debout sur le seuil comme un valet impatient
Qui attend de servir ces petits ôtes, reines et petit roi.

La première à rentrer, toute emmitouflée c’est Sharon.

‘...Papi, tu m’as acheté un cadeau... ?
‘...Oui, ma chérie, va voir dans le salon... !’

Autant dire qu’une chambre entière est consacrée à ses peluches.

Puis c’est Emmanuel qui, comme petit lévrier
Me toise d’abord puis se lance dans mes bras.
Et là, je le soulève et de cent baisers je le couvre.
C’est tata Doris, qui va le chercher tous les dimanches
Pour nous l’apporter. Mon p’tit Jano aux cheveux blonds.

Léna, Tita que je la surnomme à cause de sa bouille,
Prend son temps pour escalader les marches.
Elle tente avec courage et l’aide de sa maman
De gravir seule, avec peine, ses contres marches.
Elle s’arrête, elle semble compter ce qui reste, par moments.
Elle pose ses mains, soulève son pied, prend appuie sur le mur
Puis la voilà enfin vaincre la seizième hauteur.
Elle se met debout, sa mèche rebelle orne son front,
Elle me regarde, me tend les bras, jouant avec ses petits doigts
Qui ressemblent étrangement à ceux de sa maman Doris.
‘...Papou...’ ! Je suis son papou. Quelle joie et ivresse.

Rachel n’est pas encore venue chez moi.
Il faut attendre les 40 jours qui vont bientôt arriver.
En attendant je me languis de la serrer entre mes mous biceps.


Pas un instant leur frimousse s’absente.
Ils vivent dans mes pensées, me hantent.
Reléguant aux arrières plans tous mes ennuis.

Ils sont pour moi le nectar, l’absinthe
Je suis ivre par leur présence.

Je me couche avec leur portrait.
Je me lève avec leur portrait.

Pas un instant de répit.
Pas un moment de repos.
Ils ont squatté ma cervelle saturée.
Je me suis approprié leurs gestes, mimiques,manies
Et caprices de petits bouts choux sucrés.

C’est dans ces moments qui ne sont pas rares
Que mon intime conviction devient égoïste.
J’appréhende sans joie aucune cette heure
Fatidique qui ne me résiste.

Lorsque viendra cette pirogue dans laquelle je poserais pieds
Je serai seul et solitaire et je ramerai.

Celle qui m’emmènera vers l’autre rive où les mornes
Visages connus ou inconnus applaudiront ma venue.
Sans gloire et sans fanfare.
Laissant derrière moi, sur le grand et beau paquebot
Tous mes proches et mes amours chéris.
Ils me salueront une dernière fois, sur le bastingage
Un mouchoir blanc à la main, larmes aux yeux et chagrin en moi
Je voguerais, voiles noires au vent vers ma destinée,
Vers ces horizons qui ne sont pas bleus, poussé par le vent de la tristesse.
Je hisserais mon drapeau noir par bâbord et tribord
Et sans me retourner, je grossirai les flots par mes larmes amères.

Je me meurs déjà avant d’y être sur le champ qui n’est point d’honneur.
Evitez surtout d'accabler mon âme mes amis, je partirai sans mal parce que je ne vous VEUX pas de mal.

Second Chapitre.


Et lorsque j’y serai dans ma morne nuit.
Je viendrai m’asseoir sur le parapet de mon lit.
Et du bord de mon berceau, je me pencherai
Du rebord de mon ciel bleu bien gris.

Je ferai quelques signes de là où je serai
Afin que mes amours et mes amis me reconnaissent.
Je crierai sans voix aucune vers eux, ma peine,
Afin qu’ils lèvent leurs yeux vers moi.

Et quand ils me reconnaîtront, je leur crierai
Dans mon silence lugubre, ces paroles d’amour

‘...Aimez vous les uns les autres car ici, il n’y a personne qui rit... !!!’

3 Chapitre.

Lui, Emmanuel, il me regarde faire mon kiddouch.
Il s’est mis une kippa sur la tête.
Il est monté sur la chaise à ma gauche.
Pour être à ma hauteur.
Il veut tenir le verre rempli de vin
Alors on lui en donne un en plastic.

Sharon, sa kippa vissée sur son chef.
Domine la table, perchée sur sa chaise.
A ma droite.
Elle me sourit et annone Amen,
Lorsque je termine ma courte litanie.
Elle me donne l’ordre de faire le Motsi.
Puis, elle veut que nous chantions comme chez son autre papi Paul.
Alors, nous chantons. Et cela depuis trois ans. Deux vendredis sur quatre.
A la joie de ma Sharon. Bientôt nous danserons des airs loubas.
Nous ne sommes pas loin de devenir CHOMER SHABATH
Comme sa maman. Et si elle insiste, je fais mon ALYA.

Léna fait ‘...Ainsi font font... !’
Elle pense à cela chaque fois que je prie.
Elle est coincée dans sa chaise haute
Pour la circonstance mais elle se malmène
Tellement qu’elle faille passer par en dessous.
Elle ne veut pas rester en place.

Voilà notre belle ambiance.

lundi 10 mars 2008

CHAPITRES 9° ET FIN.



Le lendemain à 16 heures, Monsieur Hattab sonne à la porte des Atlan.

‘…Bonjour Madame … !’
‘…Rentrez, je vous attendais, il est dans son lit, je lui ai dis que vous passerez le voir. Il a été surpris.. !’
‘…Bon, conduisez-moi à lui… !’

Madame Atlan le conduit dans sa chambre.

‘…Bonjour Jérémie… !’
‘…Bonjour Monsieur Hattab… !’
‘…Alors vous avez bonne mine ce que je vois.. !’
‘…Grâce à A chem, oui… !’
‘…Laissez-moi avec lui ...! Madame Atlan… !’

Il reprend...

‘…Bien, tout d’abord, tous vos amis vous passent le bonjour… !’
‘…Aucun d’eux n’est venu me voir… !’
‘…Cela ne veut pas dire qu’ils ne demandent pas après vous.. ! La pensée remplace la présence certaines fois, vous savez...? Et puis lorsqu’on est fatigué en générale, on évite de montrer sa méforme… !’
‘…Si vous me le dites, je le crois… !’
‘…Bon, j’ai appris pour l’incident qui s’est passe, il y a quelques jours et qui vous a mis dans cet état... !
Vous savez les enfants ne sont pas matures des fois et pensent que tout peut se dire sans réfléchir. Et que tout peut aussi se donner sans conséquence… ! C’est de votre âge… ! Le rêve surtout.
On rêve plus souvent lorsqu’on est enfant qu’adulte... ! Tu sais pourquoi…. ?
‘…Non… !’
‘...Parce que Le rêve est fait pour vous, la réalité est pour nous, les adultes. Nous avons eu nos parts de rêves, certains se sont accomplis d’autres pas mais dans tous les cas, il ne faut jamais désespérer même si un rêve ne s’accomplit pas… !‘…A chem fait bien les choses mais vois- tu, il y a autre chose que tu ignores pour ton age... ! La transmission de la pensée. Tu es bien jeune pour comprendre cela. Il suffit de penser très fort à quelque chose et cette chose se réalise par quelqu’un d’autre. En somme, tes pensées voyagent et en chemin, elles ont été captées par une autre ou deux personnes très proches de toi ? Qui a part A chem, t’aime aussi fort sur terre… !’
‘…Mon père et ma mère... !’
‘…Voilà … !’
‘…Vous penser que… !’
‘…Je ne pense rien, je déduis que certains évènements ne trouvent pas une explication rationnelle… !’
Lorsqu’on fait une demande au Rav, ce dernier écoute, prend note, médite puis fait sa prière afin que D ieu l’entende... ! Il est ce qu’on appelle un intermédiaire… ! Moise, dans notre bible est un de nos plus grands prophètes et il était écouté par D ieu et lui obéissait … ! Les exemples abondent dans la torah de rêves qui ont été déchiffrés par nos grands érudits mais eux seuls peuvent le faire sans se tromper… ! Pas nous qui sommes seulement des serviteurs de la torah… ! C’est trop complexe… !’
Vous vous êtes confiés à Monsieur Shass n’est ce pas… ?’
‘…Oui… !’
‘…Au sujet de certains témoignages… ! De quoi s’agit t’il… !’

‘…Vous …. ! Je peux vous le dire à vous… ?’
‘…Tu peux tout me dire… !’
‘…Ben moi, je n'ai pas rêve lorsque A chem m’a envoyé mes cadeaux… ! Tenez…. ! Regardez sous mon lit… !’

Le dirlo se baisse.

‘…Tirez la boite en carton et juste derrière il y a deux cadeaux de A chem… !’

Le directeur s’exécute. Il retire la boite en carton et prend possession de ce qui se trouve derrière.

‘…Oui, c’est cela, regardez Monsieur Hattab…. !’

Il ouvre les deux paquets devant son directeur.

‘… En effet, je les trouve très beaux ces deux cadeaux… !’
‘…J’attends un vélo…. ! Ca tarde à venir mais je sais que je l’aurai… !’
‘…Jérémie, tes parents sont des gens merveilleux, mais ils ne peuvent se substituer à A chem… !’
‘…Vous voulez dire que… !’
‘…Les parents sont un peu comme A chem sur terre sauf que A chem nous protège d’en haut pour que rien ne nous arrive en bas… ! Ils ont fait ces deux rêves magnifiques et tes cadeaux ont apparu dans leurs songes et ... !’

Jérémie se met à pleurer…

‘…Je pleure de joie Monsieur Le Directeur.. !’
‘...Tu as donc compris combien leur amour est grand pour toi et qu’ils font tout pour que tu sois heureux... !’

Jérémie se lève et descend en compagnie de son dirlo.

‘…Papa, Maman, j’ai tout compris… !’

Il va les embrasser.

Le dirlo…

‘…Va dans le couloir, il y a quelque chose pour toi… !’

Jérémie tombe sur son vélo tout terrain…

‘…Tu vois, j’ai fais le même rêve que toi autrefois et D ieu me donne l’occasion de l’accomplir pour la bonne cause… !’
‘...Merci Monsieur Hattab… !’

Barkhenou achem ellok ehnou…Continuez….