dimanche 30 décembre 2007

AU THEATRE CE SOIR...LE JOUR DE L'O.V.N.I

AU THÉÂTRE CE SOIR.


Récit véridique.

Enfin un peu.

La vérité si je ments ne s’use que si l’on sert.


LE JOUR DE L O.V.N.I.

Année 1955.

Ce grand évènement est vrai, d’ailleurs aucun témoin oculaire de l’époque ne peut attester de la véracité de ce que j’ai vu cet après-midi là vers les 11 heures 45, car la plupart d’entre eux sont soit morts soit amnésiques.

Je suis donc le seul témoin de cette aventure qui peut vous rapporter avec détails cet épisode qui a marqué une journée de vacance nabeulienne.

Je m’en souviens encore avec une précision d’horloger suisse. Je sais que cela n’est pas une référence mais je ne vois pas quel autre nippon peut être aussi précis qu’une festina qui s’ennoblit en cachette.

Voilà, c’était arrivé par un dimanche ensoleillé.

Etendu sur le sable doré de cette belle cité balnéaire NABEUL, fort connue pour son art plastic, celle de l’argile, je kifais un instant de farniente.

La terre glaise, l’argile entre des mains nabeuliennes c’est comme sertir d’une pierre en diamant une très jolie BLAGUE entre les mains d’un juif de Anvers. Qui ne sont pas du tout à l’envers mais qui par devers font des miracles tant cette habilité dans ce domaine est reconnue par tous les professionnels de la haute joaillerie.

Le diamant est passion chez lui comme est passion ma fonction de marabout.

J’étais donc allongé sur la grève rêvant aux mouettes qui planaient au dessus de mes délires.

Quelques vaguelettes audacieuses venaient lécher mes deux plantes de pieds.

Osant même sans pudeur, batifoler entre mes orteils. Me procurant une jouissance immense par ce bain bienfaisant.

Au loin quelques barques lançaient leurs filets avec adresse. Les nabeuliens, tout comme les goulettois, sont d’excellents pécheurs en eaux troubles mais un peu moins que nous.

Bref, une petite fille posa son ombre sur mon corps.

J’ai tout de suite pensé à une éclipse solaire mais une éclipse qui ne s’annonce par les journaux de l’époque n’est pas une éclipse. J’ouvre les yeux et je vois cette petite fille me dire

‘...Monsieur, il y a la bas quelque chose qui danse... !’

Je m’assois sur mes fesses, abritant par mes mains mes yeux, des rayons du soleil qui m'aveuglaient. Je suivais le doigt de l’enfant qui pointait l’horizon. Elle avait raison.

Mais son geste ne pas passa inaperçu puisqu’une voix lança un...

‘...YE JMA YAAAAA..... !CHOUFFOU GHEDIQA....’

( Et l’assemblée regardait là bas... !’)

Tous les regards se dirigèrent vers la chose qui allait et venait très haut dans le ciel bleu azur à une vitesse hallucinante, par moment immobile. En plus elle brillait de mille éclats.

En un clin d’œil, la plage se retrouve envahit au point que je me suis retrouvé presque piétiné par une foule effervescente dont les yeux étaient, sans égard pour ma personne, fixés vers l’apparition.

Je me levais avec difficulté, essayant de retrouver tant bien que mal mon équilibre tout en récupérant mes affaires; pantalon, chemises, culottes, serviettes, socquettes et souliers tâtonnant le sable.

Je récupère ma culotte et une seule chaussette, les autres étant perdus.

Me voilà donc soulevé, debout et balloté par cette marée humaine où jeunes et vieux se bousculaient. Muette pendant un court instant, un membre de cette smala lança à haute voix....

‘...YE LOULED..... ? CHNOUEEEE ZEMAAAAAA .... ?’

( O les amis, qu’est ce que c’est.... ?’)

Milles têtes pivotèrent. Pour voir l’énergumène, connu pour être l’idiot du village du nom de Breitou.

‘..ECH’ BIKOMMMMM...YAD.... ?’

(Qu’avez-vous enfin... !’(Sous-entendu à me regarder comme cela... ?)

Puis une vieille dame arabe, égrenant sa seb’ha (chapelet) dans sa main, lui répondit...

‘...Rabi seb’hanou... !’

(Le Bon D ieu... !’)

Fartass,( le chauve) un autre imbécile osa un..

‘...Rabi méchi ou jeyi eqe, ye mimti.... ! Mouch mââ’qoul... !’

( D ieu qui se déplace à cette vitesse bonne mère, ce n’est pas sérieux... !)

Un ivrogne, tenant encore sa bouteille de vin frelattè, et titubant lance quant à lui...

‘...SAROUEL OMI HNIFAAAAAA....HIC... !’ Yatikom asbaAAAA….!’


Image Googles;

(..C’est le caleçon de MAMAN HNIFA…. ! Hic.... ! Qu’il vous arrive une queue... ! (Sous entendu que vous soyez tous enculés.... !). Franchement.

Un policier arabe en tenue, travaillant avec les français colonialistes de l’époque, debout et pieds nus, ne l’entendit pas de cette oreille...

‘...Ah, yatinna ASBAAAA.... ? (Ah, bon que nous soyons tous enculés.. !) Bon, allez sors d’ici, tu es indigne de voir un spectacle comme celui là... !’ Il écopa de deux baffes sur place, et il fut emmenotté à cause de ce mot de ASBA.

On passa aux choses sérieuses. Un homme instruit,SI NADOUR, sorti ses longues vues et se fit l’interprète de ce qu’il voyait...

‘...C’est un phénomène AAAAstronomique... !’

Le mot astronomique réveilla des craintes parmi la populace indigène analphabète car ce mot au sens figuré leur échappait, certains comprirent Astrologiques, d’autres , des français BCBG à plusieurs centaines de mètres le déformèrent en prononçant Gastronomique quant à ceux du village voisin de OUED TFI’CHIKH( Oued de la Moquerie) ils n’osèrent le répéter croyant avoir entendu MTA ENIQUE ( Pour la Baise)

Bref, tous les mots en IQUE passèrent. De bouches en bouches.

Breitou plus avisé s’approcha de l’astronome de SI NADOUR (jumelles)

‘...Je pense que ce mot est trop scientifique pour eux, dis leur que c’est un O.V.N.I... !’

‘...UN QUOI..... ?’

‘...UN OBJET VOLANT NON IDENTIFIE.... !’

‘...HAJE ELLI TIR MEGHIR ME NARFOU CHNOUEEEEEE.... ?’

‘...Yes, ils comprendront.... !’

Il se saisit d’un porte voix, visa un monticule, et là il lança comme le ferait un MUEZEN....Du haut de sa mosquée....

‘...HAAAAAJE ELLI TIR MEGHIR ME NARFOU CHNOUEEEEEEEEE.... !’

Un silence s’abattit comme une chape de plomb sur cette bande de zougoulous qui resta un instant pétrifiée...Puis, comme une très haute vague d’abord figée durant dix minutes, avant la catastrophe, quelques uns prirent la poudre d’escampette...Suivie par une masse en chair en os bravant la chaleur, suant, écrasant tout sur son passage, vêtements, chaises longues, parasols, paniers de glibettes (pépites) autres, elle alla réfugier dans la grotte dite de SI GORFA. Un long boyau souterrain construit autrefois dans la montagne de SIDI KHLEF par les allemands. Et qui sert aujourd’hui d’abri pour les amoureux en mal de studio.

En dix minutes, la plage se retrouva déserte. Tandis que l’O.V.N.I continuait à tournoyer sans interruption au-dessus de la mer bleue.

Rentre tata Ichtir et sa nièce Michka dans la plage.

‘...Mais c’est bizarre, il n’y personne...TATA... ?’

‘...Ils sont tous entrain de faire la sieste sûrement... !’

‘...A MIDI.... ? ‘

Là, ils aperçoivent Breitou et le physicien SI NADOUR.

‘...Qu’est ce qui se passe SI NADOUUUUUUr... ?’ Lance Ichtir.

‘...UN O.V.N.I.... ! Tiens regarde.... !’

TATA ICHTIR se saisit des lunettes MICROSCOSPIQUES, s’attarde un long moment sur la visée et là elle en déduit que c’est....

‘....BABOUSSSSSSSS...EL BLED..... !’ Crie t’elle heureuse par sa trouvaille.

Tout NABEUL fut soulagé par la nouvelle. Qu’une queue de ville vole n’est pas bien grave.

Ce qui est bien grave c’est qu’un con comme moi puisse raconter n’importe quoi à des gens aussi intelligents que vous êtes.

Tandis que sa nièce plus cartésienne conclut à un CERF VOLANT.



Image Googles.



4 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour Breîtou, Décidément Nabeul est mise en scène en permanence, c'est depuis que l'on a reçu la diapo de la Goulette?
Mais cela me fait plaisir tout de même car quand je te lis, j'imagine, la plage de Nabeul, la skalé(le pont duquel nous plongions dans la mer bleue), le sable doré et fin fin, fin...le soleil qui dardait et nos rires, nos chants, nos histoires, nous enfin!.
Encore merci pour ces moments d'évasion.
BONNE ANNEE A TOUS,BONNE SANTE, PAIX ET SERENITE;
SENE SEÏDE,AM MABROUK WE OMOR MEDID
CHANA TOVA LE KOULAM
HAPPY NEW YEAR AND BEST WISHES;
TATA ICHTIR

elgreco a dit…

très cher ami,

c tjs un plaisr ke de passer par tes rivages!

Happy New Year Dear
http://rachedelgreco.blogspirit.com/

Breitou a dit…

Merci ma chère Désirée, c'est toujours le même plaisir qui se renouvèle lorsque je te lis.

Lââziz ELGRECO, nous sommes tous du même bord et de ce même rivage qui n'a pas sans pareil.

Merci et bonne et heureuse année.
Pleine de santé, de joie et de voyages.
R.M

Anonyme a dit…

Amico di sempre,

Que l'année 2008 soit celle de tous les rires. Le rire guérit de tous les maux et je fais confiance à ta plume pour trouver les mots comme personne pour nous sortir des gris parisiens et nous faire entrer dans ton univers du fedlique.

Bravissimo...!

Michka la Toscana